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After the Fall - RP scénarisé (Caro & Six)
Ankaa
Admin
Ankaa
Dim 3 Mai - 18:16

After the Fall





Situation initiale.

Les affectations ont été données dans la matinée : Six Dumas et Caroline Zumthor ont quartier libre pour enquêter sur les passages clandestins à la Décharge. Interroger des gens. Chercher des indices. Le couloir qui sépare le dôme du premier mur de la forteresse n'est pas très large, mais très long. D'autant que les non-mages qui y vivent ne sont pas coopératifs avec les habitants du dôme.

Les deux pièces de l’Échiquier posent pieds à l'Est de la Décharge aux alentours de quatorze heures. Après avoir fouillé quelques mètres, elles voient au loin un groupe d'hommes qui tiennent quelqu'un à la limite du dôme. Il crie, il supplie, sa tête est à quelques centimètres de la couleur bleuâtre de la barrière invisible. On dirait qu'ils veulent le mettre dehors. En se rapprochant, les doutes se confirment.

Ils n'ont pas encore vu le duo, qui a donc encore le choix de rebrousser chemin, et partir en exploration de l'autre côté, ou de s'interposer.

Comment ça se passe ?

@Six Dumas & @Caroline Zumthor. Vous avez la situation initiale, à vous de faire ce que vous en voulez. A chaque fin de tour, le maître du jeu viendra poster une update avec de nouveaux éléments de jeu. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à contacter @Apollonie Leroy.



Ankaa
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Six Dumas
Six Dumas
Dim 3 Mai - 21:31
Tu n’étais jamais allée si proche de la Décharge. Parfois, tu les avais observés, mais toujours de loin. Tu n’étais pas réellement intéressée, jusqu’à ces prétendues rumeurs. Pour toi, ça ne sert à rien de regarder à l’Est (ni aux autres pointes cardinaux). Il n’y a pas de sortie et tu préfères vivre ton enfer. Tu estimes qu’il t’est dû, dette d’un mort. Maintenant, vous ne pouvez plus vraiment l’ignorer – une première à Ankaa – et tu te retrouves à faire équipe avec Zumthor. Elle ne te dérange pas, pour toi, ça reviendrait dire que tu l’apprécies. Si seulement tu pouvais apprécier quelqu’un.

Tu es tendue, la pression sur ta baguette rend tes jointures blanches et tu n’aurais presque plus de sensation, si tu n’étais pas aussi concentrée. Tu es aux aguets, furetant sur les sensations qui vous entoure, sur tout ce qui pourrait arriver. L’odeur ne te dérange heureusement pas, ayant connu pire avec les créatures magiques. Avec eux, tu as l’expérience. Les non-mages, très peu. Tu te tins un peu plus droite et ne sursautas même pas aux cris qui surgirent soudainement.

« Allons voir. » Tu ne demandas même pas l’avis de Zumthor. Vous êtes ici pour enquêter et c’est exactement ce que tu vas faire. D’un léger mouvement du poignet, le fouet de magie nait de la pointe du bois d’Auln. Le mouvement d’épaule est plus large et à quelques mètres des hommes, saisit le pied de celui qui était maltraité par ses semblables. Tu tiras, comme l’on ferrait un poisson à la pêche. Tu en avais déjà attrapé des plus gros. Le corps vola sensiblement, avant de se faire trainer parmi les détritus et que le sort continue de l’attirer jusqu’à elles.

Tu posas la semelle de ta botte contre le torse de l’homme, stabilise la peur en la punaisant là. Il n’y a aucun sourire sur tes lèvres, parce que tu ne souris que rarement. Tu fronces les sourcils, ça oui. « Besoin d’aide ? » Et le ton est terriblement froid, que ça pourrait être tout aussi bien du cynisme. Pour peu que l’inconnu le sache, il avait troqué ses bourreaux contre d’autres.
Six Dumas
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Caroline Zumthor
Caroline Zumthor
Âge : Poissons
Age : 28
Mer 6 Mai - 0:40
Cela devait bien faire une bonne demi-heure déjà que vous étiez toutes les deux-là, Six et toi, écumant la décharge de fond en comble en soulevant le moindre grain de poussière et chacune des taules un tant soi peu suspectes à vos yeux. Le soleil haut qui dardait ses rayons chauds en ce début d’après midi paraissait s’amuser à vos dépends en accentuant l’ignoble odeur ambiante qui s’élevait des déchets amoncelés dans tous les coins. Il t’était difficile de déplisser le nez et cela commençait même à te donner la migraine. Chaque fois que tu essayais de te dérider, ton visage se figeait à nouveau dans une énième grimace écœurée. L’odeur, aussi vive que sournoise, te reprenait toujours à la gorge.
« — C’est à s’en retourner les boyaux sérieux… »
Grinças-tu entre tes dents serrées. L’espace d’un instant tes orbes azures se posèrent sur les épaules fines et musclées de Dumas, qui te distançait d’un bon mètre déjà. Son visage, tourné aux trois quarts et sur lequel le soleil ne cessait d’illuminer chaque trait comme pour les mettre en exergue, ne semblait guère incommodé par la situation. En même temps est-ce que quelqu’un l’a seulement vu afficher autre chose que son air antipathique, une fois dans sa vie ? pensais-tu en signalant ton irritation d’un coup de botte dans un jonchement de détritus abandonnés le long du sentier. Quelle plaie, cette mission. Vous étiez toutes deux là à retourner toute cette merde sans vraiment savoir où chercher ni même quoi regarder exactement. Vous enquêterez avec Dumas voilà à peu près tout ce qu’on avait accepté de te dire avant que vous ne soyez obligées de plier bagage. Il était question de passages clandestins, mais personne ne semblait savoir grand-chose à propos de cette affaire. Pas même les quelques âmes égarées que tu avais pu interpeller sur le chemin avec Dumas. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin à ce rythme, franchement.

L’éternel stoïcisme de Six comme ultime rempart face à tes babillages habituels. Ce n’était pas tellement que tu ne l’appréciais pas, ça non, comparée à une Leroy miss Dumas te paraissait dix fois plus agréable à vivre. Mais si son calme olympien réussissait à te mettre à l’aise la majorité du temps, tes bavardages se désolaient de ne pas avoir d’âme prête à les écouter. Et jamais, par Merlin, Dumas n’aurait accepté de s'adonner à ce petit jeu avec toi. Elle m’aura foudroyée d’un impardonnable bien avant que j’ai eu le temps d’amorcer une troisième phrase d’affilée, ouais. Sans doute que la vérité n’était pas très loin. Les jointures serrées autour de la baguette de Sixtine ne t’avaient pas échappées – ce qui expliquait même l’espace que tu laissais se creuser entre vous de façon tout à fait préméditée. Si elles ne l’étaient pas pour toi mieux valait ne pas trop jouer avec le feu pour autant. Et après c’est moi qu’on traite d’imprévisible, j’vous jure. Décidée à ne pas mourir aujourd’hui pour quelques fioritures inutiles, tu fis de ton mieux pour t’en tenir au mutisme tout en redoublant d’intérêt pour ton étude de la décharge. C’est qu’elle n’était pas très causante, la demoiselle, malgré les quelques missions ponctuelles que vous aviez menées ensembles. Si au début son attitude avait eu le don de te mettre mal à l’aise tu ne t’en formalisais plus depuis quelques années. Il y avait un aspect réconfortant dans la présence calme que t’offrait Dumas. Mais tu aurais pu espérer plus jovial pour t’accompagner dans les méandres de cet abcès laissé à l’air libre. Après l’épisode que tu avais vécu ici en 2025… Si les environs t’étaient familiers, y retourner ne te faisait pas particulièrement plaisir, ça non. Et comme pour se moquer, les derniers mots que tu avais échangé avec Peter se réveillèrent dans ton esprit, l’accaparant tandis que tes yeux glissaient, absents, vers l’horizon. Ce fut la voix taciturne de Dumas qui te ramena sur terre :
« — Allons voir. »
Aussitôt dit aussitôt fait comme le veut le dicton, qui à ton goût s’appliquait à la perfection au cavalier de l’échiquier. La brune s’éloignait déjà à grandes enjambées vers un groupe d’hommes prostrés un peu plus loin sur le chemin. Un instant tu fis la réflexion que malgré le caractère imprévu qui se lisait clairement dans les pas de ta collègue, l’allure de cette dernière réussissait à garder sa prestance habituelle. L’instant d’après tu fus le témoin passif de l’action de Dumas, qui consista à attraper un pauvre type par le pied grâce à un lasso magique. Ce dernier fut sauvagement délogé de la poigne qui le retenait pour finir sa course sous la semelle de la sorcière. Une jolie entrée en matière, en somme. Pourquoi ça ne m’étonne pas songeas-tu en levant les yeux au ciel un court instant avant de t’élancer vers le groupe hétéroclite qui venait de se former. Une fois à leur niveau ton attention se tourna d’abord vers ton équipière dont tu étudias les traits un court instant comme pour jauger son état d’esprit.
« — Besoin d’aide ? »
S’exclama Dumas. Evidemment rien ne transparaissait sur son visage, aussi préféras-tu esquisser un sourire désolé vers le pauvre gars allongé de tout son long sous son pied. Tu te grattas la gorge une minute avant de prendre la parole.
« — Bien le bonjour messieurs…
Z’êtes qui putain ? C’est quoi ce bordel ? »
Avant même que l’une d’entre vous puisse répondre un deuxième membre du groupe se détacha de la grappe pour cracher un molard gras dans votre direction, ultime marque de sa désapprobation. Tu grimaças.
« — V’vous pren’ez pour qui ?
Pour l’échiquier. Et je vous prierais de mesurer vos propos…ainsi que vos…manières si vous le voulez bien. Ma coéquipière était relativement de bonne humeur aujourd’hui, j’aimerais bien pouvoir repartir d’ici sous les mêmes auspices. »
Continuas-tu sur un ton polit qu’on te connaissait très peu. A aucun instant encore tu n’avais dégainé ta baguette. Tu ne voulais pas aviver les esprits plus qu’ils ne l’étaient déjà.
« — Il doit y avoir un malentendu, que faites-vous aussi près de la frontière ? Et pourquoi vous en prendre à cet homme ?
C’est qu’un bon à rien ! Un cracmol !
Ça, voyez-vous, ça m’étonnerait vraiment-
Il nous doit du fric, continua un deuxième, plus baraqué mais aussi beaucoup plus calme que ses congénères.
O.K. j’abandonne. »
T’exclamas-tu en levant les mains en l’air en signe de reddition. Tu haussas les épaules avec nonchalance. Toute cette situation commençait déjà à te monter au nez et elle ne faisait pourtant que commencer. Tu jetas un regard en direction de Dumas comme pour lui signifier qu’elle pouvait bien faire ce qu’elle désirait, cela n’avait plus grande importance à tes yeux.
« — Tient tant que j’y pense, vous n’auriez pas entendu parler de passages clandestins dans le coin, par hasard ? Rajoutas-tu sur le ton de l’humour comme si les chances d’une réponse favorable étaient nulles.
Pt’être bien, m’dam. Répondit le plus calme. Tu lui retournas un regard fauve, pas satisfaite du tout. L’instant d’après, tu pointas tes 28 cm de bois de frêne en direction du pauvre type qui avait eu l’audace de cracher un peu plus tôt. Tu incantas un Diffindo distinct et ses vêtements ainsi que sa peau se tranchèrent comme une plaque de beurre soumise aux coups incessants d’un couteau. Le sang imbiba les lambeaux de tissu d’un épais rouge carmin et l’homme laissa échapper un cri avant de se confondre en plaintes et gémissements.
J’te déconseille vivement de jouer avec mes nerfs ou le prochain sera pour toi. Maintenant parle. »
Caroline Zumthor
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Ankaa
Admin
Ankaa
Mer 6 Mai - 1:32

After the Fall






L'un des hommes tombe lourdement au sol sous le diffindo de Caroline, non sans offrir une symphonie de douleur digne de ce nom. A la démonstration de magie, tous les non-mages reculent d'un ou deux pas, exception faite pour celui qu'on incite à devenir plus bavard. Bras croisés sur le torse, air olympien, il ne semble pas effrayé par les deux sorcières, puissent-elles être le Pape ou le Roi.

« Vous croyez vraiment que les p'tits malins qui passent passeraient toujours si là-haut, dans vot' joli château, ils avaient vraiment voulu empêcher ça ? »

Peut-être que c'est un indice, peut-être que c'est juste une technique pour semer le doute dans leur esprit et mieux les diviser.

« Vous avez renoncé à votre autorité ici le jour où vous avez décidé de nous laisser moisir dehors. Tuez-nous. Allez-y. J'ai hâte d'vous voir d'la-haut, vous faire botter l'cul parce que vous s'rez rentrées bredouille. Contrairement à vous, on a plus rien à perdre. »

Les hommes rassemblés derrière lui paraissent avoir un regain de confiance, et tirent des tronches plus mauvaises. Sous cet angle, avec cette crasse et ces vêtements rapiécés, tous tirent davantage de la bête que de l'humain. Tout de même. Ils semblent vouer un certain respect à celui qui parle. Peut-être leur chef. Peut-être juste un qui écrase mieux que les autres. Il n'a pourtant pas l'air enclin à la violence.

« Vous voulez nos infos, on veut quelque chose en retour. C'est pas gratis. On veut du bétail. Des graines... De quoi faire d'la bouffe. Et p't'être qu'on commencera à parler. »

Celui qui est encore sous la chaussure de Six n'ose pas trop s'exprimer : il a visiblement peur de davantage contrarier l'homme qui s'exprime. Soudain, Caroline et Six voient des ombres fureter à travers et derrière les tas de débris. Des renforts ? En tous les cas, les hommes qui leur font face ne sont pas perturbés. Ils n'ont peut-être même pas remarqué.

Informations techniques

De ce que vous voyez, ils sont cinq (vivants) en tout +1 sous la botte de Six. Un total de six hommes visibles. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à contacter @Apollonie Leroy.



Ankaa
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Six Dumas
Six Dumas
Ven 8 Mai - 11:13
Tu es soulagée d’avoir Zumthor avec toi, ainsi ce n’est pas à toi de faire la conversation. Le fou a toujours été plus à l’aise avec cet art dont tu te passais bien. Elle temporise et toi, tu gardes ton regard furieux sur les figures. L’un tenta de s’approche et tu levas la baguette vers lui. Aucun sort ne surgit, tu te contentas de secouer ton index, en un non muet, mais évident. Tu n’es pas connue pour ta patience, Six. Mais ils n’ont pas l’air de savoir qui vous êtes non plus. Quel sentiment rafraichissant.

Tu en aurais presque ri, mais tu n’es que tension et prudence. Tu ne montres rien, à l’exception de cette rigidité évidente. A ce stade, ils pourraient se faire mal rien qu’en te touchant. Tu te tends en reconnaissant le Diffindo et tu ne caches pas ton soulagement de la violence. Ca, ils devraient comprendre, non, au lieu de s’amuser à discuter, offrir des informations utiles ou non. Tu es prudente à ce sujet, vous venez d’un univers de mensonges et de secrets.

Toi, en tout cas, tu ne le crois pas. « Tu as toujours quelque chose à perdre. » Le geste fut brusque, ton Expulso envoya celui à l’extrême gauche voler vers la barrière bleutée. Ca devait bien faire quelque chose, puisque celui qui était sous sa botte avait hurlé à la mort en s’y rapprochant, non ? Tu es curieuse de voir ce qu’il en est.

Le rançonnage te tire un tic de profond ennui. Ils sont bien prétentieux, de penser que leurs secrets valent autant que leur précieuse nourriture. « Fais en ce que tu veux. » Le ton est las, à destination de Caroline. Si ça ne tenait qu’à toi, tu leur couperais tous la langue. Ils n’ont pas besoin de ça, pour parler.

Tu les sentis avant de les voir, et tu te retournas vivement. Ta botte abandonna celui au sol, ligoté par un incarcerem muet. « Il y en a d’autres. » Et peut-être que tu parais juste excitée à l’idée. Ta position ne change pas, tu assures les arrière. La baguette toujours le long du corps, que tu sentirais presque craquer dans ta paume. La sensation est chaude, rassurante. Tu pris une profonde inspiration de la puanteur des lieux, l’adrénaline montant lentement. Mais tu n’agis toujours pas, incapable de savoir s’ils étaient hostiles. Et tu ne voulais pas que vous vous retrouveriez encerclées d’une rage que tu ne saurais contenir.
Six Dumas
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Caroline Zumthor
Caroline Zumthor
Âge : Poissons
Age : 28
Ven 8 Mai - 16:21
« — Tu as toujours quelque chose à perdre. »
Les mots prononcés à l’instant par Sixtine étaient cruels de vérité. Tu étais toi-même fort bien placée pour le savoir, avec les récents événements qui avaient touchés ta famille. Tu t’égaras un instant dans tes propres souvenirs. Des souvenirs d’un temps révolu que pourtant tu regrettais amèrement, mais tu n’eus pas beaucoup de temps à leur dédier que déjà un masse sombre traversa ton champ de vision pour aller s’écraser, non pas contre le champs de force bleuté comme tu aurais pu le croire, mais bel et bien quelques mètres plus loin, de l'autre côté du dôme. Ton regard avait suivi le mouvement sans même que tu t’en aperçoives, par automatisme. Tu avais imaginé qu'à l’instant précis où le corps entrerait en contact avec la limite de votre « nouveau monde » il se désagrégerait en une envolée de particules, ou bien noires ou bien d’un carmin sombre, qui s’éparpilleraient aux quatre vents, emportés par la brise artificielle du dôme. Ce spectacle aurait eu quelque chose d’assez irréel et fantastique à tes yeux. Mais il n'en fut rien. Si tu avais déjà été confrontée à la mort, tu n’avais jamais eu l’occasion de voir les effets des limites du dôme en action. A ta grande surprise rien de tout ce que tu avais pu imaginer par le passé ne se produisit. Juste le corps du malheureux qui alla se rétamer dans la terre aride de l'extérieur du dôme avec un bruit mat, avant de glisser sur plusieurs mètres, emporté par la puissance du sortilège. Une seconde passa pendant laquelle ton esprit contemplatif se mit en stand-by. Puis ton cerveau, d’une impulsion physiologique, te rappela de continuer à respirer et ton circuit interne se remit en branle. Un « wow » t’échappa comme pour clore cet épisode pour le moins surprenant. Alors donc il était possible de traverser le dôme comme s'il s'était agit d'une simple brume inoffensive ? Un sacré choc pour toi. L'homme à présent de l'autre côté du dôme se releva sur les coudes en jetant un regard affolé vers l'intérieur du dôme. La teinte bleuté de ce dernier dansait dans ses yeux comme s'il était fou. L'instant d'après le non-mage fut prit de crampes qui fit convulser son corps, son épiderme changea de couleur et il se mit à se vomir dessus comme s'il n'avait eu aucun moyen de se contrôler. Sans doute un contrecoup de la radioactivité du monde extérieur. C'était pas très beau à voir en tout cas. On étais bien loin des petites particules emportées par le vent. Cette scène t’écœura tellement que tu préféras retourner ton attention vers celle qui se déroulait à l'intérieur du dôme et dont tu faisais partie.

Six se tourna vers toi et te donna le feu vert quant à votre interlocuteur privilégié. Tu pesas le pour et le contre dans ton esprit. Le torturer en espérant qu’il accepte de cracher le morceau, ou le réduire au même sort que son condisciple qui continuait toujours de gémir au sol, complètement lacéré. Ou bien reproduire le même petit coup de passe-passe que Six qui en avait envoyé un au trépas rédhibitoire au-delà du champ de force bleuté. Cette dernière solution d’enthousiasmais déjà moins que les autres et tu entendais toujours au fond de toi cette petite voix qui n’avait de cesse de te répéter que, dans tous les cas, un tel accès de violence ne serait pas très sympathique de ta part. Qu’il vaudrait sans doute mieux pour tous le monde que tu t’en tiennes à marchander. Tu soupiras. A quoi bon marchander avec ces gars, que l’on décrivait de l’autre côté de la forteresse comme des mutants sauvages prêts à à-peu-près tout et n’importe quoi pour leur survie. Comme n'importe qui qui se serait retrouvé dans leur condition, en somme.

Tu réfléchissais encore à ce qui pourrait être la meilleure marche à suivre lorsque Dumas t’informa que vous étiez plus nombreux que prévu. Tu jetas un œil à la ronde pour juger la situation par toi-même. Effectivement, des ombres s’étaient mêlées à celles des déchets abandonnés ici et là, ainsi qu’aux tôles des bâtisses environnantes. Tu aurais été bien en peine d’avancer un chiffre exact, qui selon toi relèverai même plutôt du nombre que du chiffre. Mais clairement des âmes, humanoïdes selon toute vraisemblance, venaient de s’inviter à votre petite fête improvisée. Ta langue claqua contre ton palais devant ce constat qui t’irritait grandement. Si face à cinq ou six bras cassés tu considérais que vous n’aviez pas grand-chose à crainte avec Dumas ; présentement la situation se retournait à votre désavantage. Sixtine semblait l’avoir bien comprit, elle, puisqu’elle n’avait pas bougé d’un iota. Elle conservait son stoïcisme habituel sans leur faire l'affront de lever la baguette à nouveau. Délicate situation. Tu te détournas du spectacle des ombres virevoltants parmi les débris pour essayer de déchiffrer le faciès de l’homme qui avait eu le culot de te proposer un deal. Stupide erreur. Il m’a prise pour une Shafiq ou quoi ?.

Les mots qu’il t’avait adressés te revinrent malgré tout en tête. Qu’insinuait-il exactement ? Que le sort de ce pauvre homme, maintenant ligoté au sol, avait quelque chose à voir avec des citoyens vivant de l’autre côté des hauts murs ? C’est n’importe quoi. Plus tu y réfléchissais et plus tu sentais poindre le mal de tête. L’hypothèse n’était pas impossible pourtant mais à vraie dire tu t’en fichais pas mal de savoir si oui ou non certains civils du dôme s’amusaient à tremper dans des affaires peu reluisantes avec les non-mages de la décharge. Tu n’étais pas venue ici avec Dumas aujourd’hui pour t'occuper de ça. Mais bel et bien pour enquêter sur les possibles passages clandestins…Attends une seconde. Ton petit doigt te soufflait que toute cette histoire n’annonçait rien de bon. D’autant plus qu’aux dernières nouvelles s'étaient les Mendoza qui étaient en charge des entrées au sein de la forteresse. Tu n’aurais pas été étonnée d’apprendre qu’ils étaient liés de près ou de loin à tout cette affaire ; dans laquelle vous veniez de mettre les pieds avec Six. Même dans l’optique où il ne s’agissait que de non-mages engagés par les Mendoza pour faire le sale boulot au coeur de la décharge, tu doutais fort que décimer une petite poignée de leurs subalternes soit la meilleure idée du siècle.

A aucun moment tu ne te fis la réflexion que la famille de phénix à laquelle tu étais rattachée pourrait être mêlée à tout ça. Pure loyauté ou simple manque de jugeote ? Personne n'aurait su le dire.

___

« — Tu parles trop. On te l’a déjà dit ? Lança Caroline à son interlocuteur tout désigné. Même si nous avions eu les moyens d’accéder à ta requête, tu penses vraiment qu’on le ferait sans avoir ne serait-ce qu’une preuve de ta bonne foi ? »
Le Fou esquissa quelques pas vers l'homme, scrutant du coin de l’œil les réactions des âmes tapis dans l’ombre comme si cela suffirait à déterminer s’ils étaient de mèche avec ce type ou non. Mais cela permis surtout à Caroline de baisser le ton. Du bout de sa baguette l’ancienne Auror de formation vint titiller les pectoraux de l’homme d’un geste mi-joueur et mi-incriminant. Elle se pencha en avant pour lui murmurer le reste, loin des oreilles curieuses. Puisque Dumas lui avait donné son feu vert, rien ne l’en empêchait d'agir comme elle le souhaitait.
« — Si la technique à laquelle tu t’adonnes depuis tout à l’heure avait déjà fait ses preuves par le passé vous ne seriez plus dans votre dépotoir à l’heure qu’il est. T'en as conscience au moins ? Le Fou ponctuas sa phrase d’un léger coup d’épaule à épaule, comme elle l’aurais fait avec un vieil ami. Impero. »
L’instant d’après, l’homme comme en transe s’éloigna vers un autre de ses acolytes pour le passer à tabac. Au même moment, Caroline incanta un repello moldum* bien connu des sorciers pour être un sortilège repousse-moldu. Peut-être que cela suffirait à se débarrasser du plus gros du problème sans forcément avoir à provoquer un véritablement carnage. Tout du moins c’est ce que Zumthor espérait. Et dans l'hypothèse où toutes ces ombres n’étaient pas des non-mages elles seraient vite fixées.


  • Repello Moldum*
    Sortilège de repousse-moldu, il permet d'éloigner les moldus d'une zone. Les moldus qui rentrent dans le champ d'action du sortilège se rappellent subitement qu'ils avaient quelque chose de très important à faire et rebroussent immédiatement chemin. (c'est Wikiki qui le dit)

Caroline Zumthor
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